On distingue plusieurs catégories typologiques de figurines historiques. Début
du XVIIIe siècle sont apparus les soldats de carte ou de carton. Les sujets
sont dessinés à la main, peints à la gouache, puis découpés au canif et
maintenus debout par un plot de bois. Le loisir de la fabrication de petits
soldats s'étend sous la Révolution, principalement autour de Strasbourg. On
identifie 2 types de pièces : le soldat en papier, destiné davantage à la
jeunesse et les soldats de carte, réalisés par et pour les adultes. Le soldat
d'étain plat, quant à lui, est né en Bavière au XVIIIe siècle. C'est à
Nuremberg que les artisans créent de petites figurines d'étain à l'image des
combattants appartenant à l'armée prussienne. L'intérêt de ces figurines réside
dans le fait que les soldats sont représentés dans une grande diversité
d'attitudes, à genoux, couchés ou debout. Enfin le soldat de plomb remplace
comme matière première progressivement l'étain, devenu trop onéreux. Le soldat
de plomb représente toutes les armées du monde de toutes les époques
confondues. Ils se développent en France surtout après la défaite de 1870, dans
un esprit « revanchard » et militariste. Le désintérêt pour le soldat de plomb
par la jeune clientèle sonne le glas de cette tradition. Le statut change et le
soldat de plomb devient une figurine de collection pour les adultes. Source :
Musée de l'armée des Invalides