C’est le 19 octobre 1620 que Louis XIII donne à Pau l’édit qui prononce le rattachement du Béarn à la couronne de France après trois années marquées par le refus des États d’appliquer une décision du Conseil d’État de Paris du 31 décembre 1616. Un des arguments en faveur du rattachement était que si le roi et son frère Gaston mouraient sans postérité mâle, les frontières tomberaient de facto « sous le joug de l’Espagnol ». Or la consolidation des frontières du royaume était un objectif d’importance pour le jeune roi. Dès le 1er février 1617, les États, protestants et catholiques réunis, décidèrent à l’unanimité de s’opposer à l’union, en se fondant sur les « fors » qui régissaient le fonctionnement politique du territoire
L’édit d’octobre 1620 créait le Parlement de Pau, mais il imposait que tous les actes fussent désormais rédigés en français il faudra attendre la Révolution, le 28 octobre 1789, pour que les Béarnais et les Palois se considèrent comme étant vraiment intégrés dans la communauté nationale nouvelle : « il n’existe pas sous le ciel un plus beau titre que celui de Français ».