8 mai 1945
Le 30 avril 1945, alors qu’il n’y a plus pour défendre Berlin qu’une poignée de vieillards et d’adolescents, Hitler se suicide d’une balle dans la tête. L’amiral Dönitz, que le dictateur a désigné comme son successeur, cherche d’abord à signer une paix séparée avec les Américains et les Britanniques puis, devant leur refus, se résigne à capituler. Le 7 mai 1945, à Reims, dans un collège que le général Eisenhower a transformé en QG, le général Jodl signe l’acte de capitulation qui doit entrer en vigueur le 8 mai. Parmi les signataires, la France est représentée par le général François Sevez. Même si un officier soviétique est présent à Reims, Staline est en colère. Il exige une deuxième capitulation allemande, à Berlin, devant le maréchal Joukov. Celle-ci aura lieu le 8 mai, peu après 23 heures. Comme de Gaulle y a imposé le général de Lattre de Tassigny, le maréchal allemand Keitel est étonné, en entrant dans la pièce, de le rencontrer à la table des vainqueurs : « Quoi ? Les Français aussi !? » De fait, en refusant la défaite de 1940, en créant la France libre et en regroupant la Résistance derrière lui, de Gaulle a placé le pays dans le camp des vainqueurs et lui a rendu son honneur.. Le nazisme est terrassé. La guerre prend fin en Europe. Un monde est à reconstruire.